samedi 20 octobre 2012
Un lieu à découvrir, un spectacle à (re)voir
C'était ce soir à la
Galerie du Buisson
(www.galeriedubuisson.com pour découvrir le lieu):
La neige, Robert Walser/
Spectacle conçu et joué par William Mingau-Darlin
Musique improvisée : Christophe Delerce ( viole de gambe, clarinette)
Ce spectacle sera repris par les deux interprètes en particulier en avril à la Maison de la Suisse à la Cité internationale.Que vous ayez lu Robert Walser ou que le spectacle vous le fasse découvrir, il y a de fortes chances qu'en sortant vous ayez envie de le (re)lire.Alors RV en avril! je ne manquerai pas de vous prévenir.
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Littérature,
Musiques improvisées
dimanche 7 octobre 2012
Une exposition à voir
LA FAMILLE A LA HALLE SAINT – PIERRE , OCTOBRE 2012
Une exposition de Martine Delaplace, à la librairie de La Halle
Le vernissage était aujourd’hui samedi 6 octobre.
Martine et ses œuvres nous ont accueillis dans ce très beau lieu, vert et aéré.
Nous étions nombreux, et après avoir découvert les œuvres, nous avons pris langue ensemble, autour d’une table par ailleurs bien achalandée.
Dans ce lieu dédié à l’art naïf, Martine nous présente des œuvres où elle se propose de
« retrouver le geste malhabile de l’enfance,
quand les grandes personnes sont décidément très grandes »
Pour ce faire, il faut une longue traversée, et ce lâcher – prise au-delà de la maîtrise du geste.
C’est le cas dans les œuvres de Martine Delaplace.
Pour ceux qui ne peuvent les voir à Paris, rendez-vous sur le site de Martine,
http://www.martinedelaplace.com/
et pour lire son texte de présentation de l’exposition ,
http://www.hallesaintpierre.org/category/exposition-de-la-librairie/
Au revoir, Henri Bauchau
Au revoir Henry Bauchau
Celui qui se disait « psychanalyste par nécessité » et « écrivain par espérance », qui à la fin de son journal Passage de la Bonne Graine (1997 – 2001) célébrait « la fête de l’existence, ce don qui lui est encore accordé », s’est éteint dans la nuit du 20 au 21 septembre 2012, à Louveciennes , où il s’était retiré il y a quelques 7 années.
Après y avoir vécu et exercé comme analyste, il avait quitté ce « passage de la Bonne Graine », situé dans le 12ème arrondissement de Paris, n’ayant plus la possibilité de vivre de manière indépendante. Entouré, secondé, il a continué son travail d’écriture jusqu’au bout, puisqu’un dernier livre va sortir en octobre chez Actes Sud. Il est consacré à Pierre Jean – Jouve et Blanche Reverchon – Jouve qui a été une de ses analystes., celle qu’il nome la Sybille. Etaient parus également chez Actes –Sud, en avril 2012, un récit (son premier récit) Temps du rêve , et en novembre 2011, un roman L’enfant rieur ainsi qu’ un recueil de poèmes intitulé Tentatives de louange (collection Le souffle de l’esprit).
L’enfant rieur est un roman dicté, élaboré à partir de souvenirs personnels, de l’enfance à la rencontre avec sa seconde femme Laure, intéressant à un premier niveau pour qui a quelque intérêt pour l’homme Bauchau. . Mais on se prend à penser à la lecture de ce récit qu’il y a en chacun de nous un « enfant rieur » que la vie a empêché, sinon tué, et qu’il faut de longues années pour un jour retrouver la « flamme » qui alimentait ce rire, Et on ne le retrouve que « par éclairs », souvent juste au moment où la fatigue morale nous donnerait envie de renoncer.
Henry Bauchau n’a pas eu beaucoup de reconnaissance médiatique, si l’on excepte ce Prix du Livre Inter en 2008 pour Le Boulevard périphérique. Pourquoi pour ce livre là ? Certes, ce roman réunit les deux « courants » de son œuvre, romanesque et autobiograpbique, certes il y a des passages magnifiques, notamment celui où les femmes se dressent « entre les hommes », entre les Allemands et « leurs » hommes , les prisonniers français, et arrêtent ce qui aurait sans doute été un massacre.
Mais le plus beau texte, celui qui se lit et se relit, n’est-ce pas, dans sa fulgurance, le deuxième volet de la trilogie thébaine, Diotime et les lions, récit qui devait au départ être un chapitre d’Antigone, mais dont l’importance et l’intensité ont conduit l’auteur à en faire un récit à part. Un texte essentiel sur le féminin et la transmission.
Je terminerai en laissant la parole à Henry Bauchau :
Eclore ne connaît pas l’ego,
Eclore, éclosion de la vie dans la vie
Initiation toujours en chemin de se faire
(Extrait du poème
ECLORE
AURORE
Tentatives de louange, Actes Sud)
Vous pourrez d’ailleurs (ré)écouter sur France Culture.fr les émissions d’A voix nue qui lui ont été consacrées
http://www.franceculture.fr/emission-a-voix-nue
Il y a également un site : http://bauchau.fltr.ucl.ac.be/
Les brèves de la rentrée
Une bonne nouvelle: grâce à une opération de l'œil droit réussie au -delà de toute les espérances, j'ai retrouvé ma capacité de lecture. j'en ai profité pour entamer les Journaux de jeunesse (1914 - 1931) d'Anaïs Nin qui m'attendaient sur un rayon de ma bibliothèque depuis des mois déjà. 1300 pages passionnantes, où on assiste à son devenir jeune fille, puis femme, où on découvre toutes les facettes de sa personnaité et cette "division" qu'elle ressent entre la sage Anaïs qui remplit correctement et courageusement son rôle d'aînée et seule fille, puis femme (faire le ménage, les repas, repriser les chaussettes...) et la Linotte (c'est ainsi qu'elle signe les lettres à son père) qui deviendra "Imagy" dans le "Journal d'une jeune mariée".
Une transmission qui se prépare: je cesserai d'être présidente des Moments Musicaux d'Ile - de - France à la fin de la saison 2012 - 2013. Si tout se passe comme prévu, l'association qui va fêter sa "majorité" devrait poursuivre sa route, les tâches d'organisation des concerts étant assurées par un collectif de musiciens, auquel participeront tous les musiciens adhérents, le bureau assurant seulement les tâches spécifiques incombant au président et au secrétaire. La présente saison s'annonce avec plus de 20 concerts: j'ai fait le premier en duo violoncelle et clarinette à l'auditorium de la Bibliothèque de la Place des Fêtes le 22 septembre...c'était tôt, j'ai eu le temps de le préparer et de le faire, pas de l'annoncer!
Un concert inoubliable: c'était le 29 septembre à 20h à la Cité de La Musique. Le duo Marta et György Kurtag ont joué des œuvres de György: extraits des Jatekok pour deux ou quatre mains et transcriptions de J.S. Bach pour piano à 4 mains. Ce fut un moment exceptionnel où chaque geste, chaque son avait été longuement mûri. Je n'avais jamais entendu Bach sonner ainsi, un son perlé, très aérien mais en rien pas désincarné. Si j'ai fermé les yeux la plupart du temps pour le Bach, j'avais les jumelles pour admirer toute la gestique des interprètes qui fait partie intégrante des Jatekok.Le programme détaillé ne nous a été remis qu'à la sortie, selon le souhait des musiciens.
Le concert a été enregistré et vous pouvez aller l'écouter à la médiathèque de la Cité de la Musique. La magie était telle qu'il doit en rester quelque chose dans l'enregistrement. Le duo Kurtag a aussi réalisé des CD.
N'hésitez pas à mettre en commentaires vos propres brèves de rentrée!
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